L’autonomie d’une voiture électrique baisse-t-elle en hiver et temps froid ?

Vous envisagez de partir en vacances dans une station de ski à bord de votre voiture électrique ? Malheureusement, ce n’est pas une très bonne idée. Un véhicule 100% électrique voit ses performances altérées sous l’effet du grand froid. Non seulement l’autonomie diminue, mais en plus, la batterie met plus de temps à se recharger. Pourquoi un tel phénomène ? Comment optimiser l’autonomie d’un véhicule électrique en hiver ? Réponses.

Une perte de performance par temps de froid

Les automobilistes ayant adhéré à la mobilité électrique le savent : les performances des voitures électriques fondent comme la neige au soleil en période hivernale. D’après une expérience menée par l’American Automobile Association, en été, lorsque la climatisation fonctionne et que la température extérieure est à 35°C, un VZE perd 17% d’autonomie. En revanche, à moins de 6 °C en hiver avec le chauffage activé, cette baisse atteint les 41%. Deux raisons principales expliquent ce phénomène : une perte d’efficacité de la batterie et l’excès de chauffage.

Au niveau de la batterie tout d’abord, la technologie lithium-ion retrouvée dans ces engins branchés subit un ralentissement à cause du froid qui altère les réactions électrochimiques à l’intérieur. Conséquence : la batterie a tendance à perdre plus d’énergie tout en fournissant des performances moindres. D’ailleurs, le même problème apparaît sur les smartphones qui sont équipés de la même batterie. En période hivernale, le téléphone ralentit et sa charge ne tient pas. Des tests ont permis aussi de découvrir qu’une recharge à froid pousse le véhicule à réduire la récupération énergétique apportée par le système de freinage régénératif, ceci dans l’optique de ne pas endommager la batterie. Cela entraîne inévitablement une baisse d’autonomie. Au-delà, le chauffage a aussi un impact très important sur l’efficacité d’un VZE. Il est avéré que le régulateur de température à l’intérieur de la voiture provoque une réduction de 30% de l’autonomie. Dans ces circonstances, faut-il se détourner des automobiles électriques ? La réponse est « non » bien évidemment. Adopter les bonnes habitudes suffira.

Les astuces pour préserver l’autonomie d’une voiture électrique

La baisse d’autonomie des véhicules électriques en hiver est source de tracas pour de nombreux utilisateurs. Or, il suffit d’utiliser un certain nombre d’astuces pour que l’automobile préserve ses performances. La première technique consiste à s’assurer de garder au moins 20% de batterie. Cette réserve va aider au démarrage.

Il est également conseillé de garer le véhicule dans un garage ou un parking clos pour le préserver du grand froid. En effet, il est estimé que par une nuit de 0°C, l’automobile perd un kilomètre d’autonomie chaque heure.

Choisir le chauffage des sièges plutôt que celui de l’habitacle est également une bonne idée pour ne pas gaspiller l’autonomie.

Au cours de la conduite, l’automobiliste devra apprendre quelques techniques, à commencer par l’accélération. Celle-ci est plus efficace et puissante sur les automobiles électriques grâce au couple maximal disponible rapidement. Il est alors conseillé d’y aller doucement sur la pédale d’accélération pour faire le maximum d’économie énergétique.

Au niveau du freinage, miser sur le frein moteur est particulièrement bénéfique. Comme on le sait, un système de freinage régénératif équipe ces véhicules. Ce dispositif permet de récupérer l’énergie utilisée au freinage pour alimenter la batterie. Un gain de 10 à 20% d’autonomie supplémentaire est possible grâce à cette technologie.

En outre, il est vivement recommandé de rouler à une allure raisonnable. Une vitesse réduite est très efficace pour allonger l’autonomie. Sur l’autoroute, être à 130 km/h n’a pas le même impact qu’être à 100 km/h. Lors de longs trajets, utiliser cette astuce sera très pratique pour le conducteur.

Enfin, il est impératif de vérifier systématiquement la pression des pneus avant de prendre le volant tous les jours. Des pneus mal gonflés provoquent une augmentation des dépenses énergétiques de l’automobile.